Le site d'Hervé Favre dans la mini-transat 2001

 

 

 

 

 

VIE A BORD ET NAVIGATION

 

Vivre pendant 1 mois sur 6.50m de long
6.50 de long c’est pas très grand, mais l’aménagement intérieur du Pogo n’est pas si mal. Lit breton à l’avant qui fait office de soute à voiles, 2 couchettes « cercueil » sous le cockpit, une petite table à cartes et un coin cuisine. Non, il n’y a pas de toilettes, mais comparé à un prototype, c’est le luxe absolu.


La nourriture

La première étape La Rochelle-Lanzarote (env. 10 jours de navigation) ne cause pas de grands problèmes car elle est assez courte. La traversée de l’Atlantique en elle-même (env. 3 semaines de navigation) impose par contre une façon plus spécifique de conserver la nourriture car il va sans dire qu’il n’y a pas de frigo à bord.
Il existe 2 solutions : la première consiste à emmener de la nourriture lyophilisée et donc pas mal d’eau pour la réhydrater. La deuxième consiste en des plats préparés à l’avance et mis sous vide que l’on aura juste besoin de réchauffer le moment venu grâce à l’unique réchaud à gaz du bord.
Hervé pense faire un savant mélange entre les deux, mais surtout pas de boîtes de conserve à cause surtout du poids mais aussi à cause du volume de déchets. Il faut noter que tous les coureurs de la Mini-Transat s’engagent à garder à bord leurs déchets dans le cadre de l’opération « label bleue »

Le sommeil

C’est un des éléments primordiaux de la régate. Il faut être assez reposé pour prendre de bonnes décisions quant à la stratégie de course ou quelle voilure adopter en fonction des conditions de la mer. En règle générale, Hervé arrive à s’endormir très facilement en se décontractant par sophrologie. C’est un grand avantage car il ne va jamais dormir plus d’une heure et demie dans le meilleur des cas et ce sera plus souvent une petite sieste de 20 minutes. En moyenne, un skipper de Mini dort 4 à 5 heures par jour.
Conscient de l’importance du sommeil, Hervé à pris contact avec le Dr. Sforza afin d’étudier cet élément clé plus à fond. Nous vous ferons partager sur ce site les éléments qui vont en ressortir.

Les pilotes automatiques, les panneaux solaires et le GPS

Eléments essentiels de la navigation en solitaire, Hervé possède à bord 3 pilotes automatiques ! Le plus perfectionné, un Autohelm 6000 lié à un gyropilote (assure une meilleure réponse et stabilité au portant en tenant compte dans son calcul de l’assiette du bateau) est le même que ceux qu’on trouve sur les plus grandes unités comme les 60 pieds Open du Vendée Globe. Son surnom ? Robin. Et il a une petite sœur, Julie, qui est un autohelm 4000. Enfin, un simple pilote de cockpit comme pilote de secours.
Comment sont alimentés ces appareils gourmands en énergie ? Par deux panneaux solaires, un fixe à l’arrière du balcon et un mobile. Il faut néanmoins garder à l’esprit que sur un Mini le pilote automatique est bien moins performant que le pilote humain et l’on compte donc des séances à la barre d’entre 15 et 20 heures par jour !

Hervé dispose aussi maintenant d'un générateur gracieusement offert par Honda Marine.Cela lui sera particulièrement utile dans la première étape, s'il n'y a pas de soleil

Heureusement, pour se diriger, Hervé a droit à un GPS (Global positionning system), ce qui le libère de l’obligation de calculer son point avec un sextant (par rapport à la position du soleil).

Le stage de survie

Afin de se préparer aux pires éventualités, Hervé a été suivre en avril 2000 un stage de survie à Lorient sur un jour. Au menu, tant de la théorie que de la pratique, jugez plutôt :
Psychologie des accidents, physiologie en cas de survie (hypothermie, déshydratation, rythme de sommeil), animaux marins dangereux, armement de sécurité, matériels de sauvetage individuels et collectifs, procédures d’abandon, vie en mer dans les engins de sauvetage, trousse de survie personnelle et du bord, récupération par navire et hélicoptère.
Tirs de fusées de détresse, sauts à la mer, natation en combinaison de survie, mise à la mer d’un radeau de survie, manœuvre de retournement du radeau de survie etc…

Organisé par le Centre d’Etude et de Pratique de la Survie (CEPS), ce cours, donné dans les abris désaffectés de la base des sous-marins de Lorient, est un « must » car donné par des praticiens qui n’hésitent pas à se jeter à l’eau avec vous. C’est d’ailleurs la même association qui a donné les cours aux solitaires du Vendée Globe et on parle déjà qu’un tel stage sera obligatoire pour la Mini-Transat 2001