Le site d'Hervé Favre dans la mini-transat 2001

 

 

 

Mercredi 24 octobre.

Depuis ce matin, trois protos ont la tête à l'envers. Ils ont franchi l'équateur et se trouvent donc dans l'hémisphère sud. Il semblerait que les alizés vont mollir un petit peu mais Brian Thompson est toujours attendu pour lundi. Le classement des séries est un peu chamboulé car la balise de Jean Réhault, qui était deuxième hier, n'a pas donné de signal... et oui, la technique ne fonctionne pas toujours. Hervé etait ainsi classé 9ème position, mais il est plus vraisemblablement 10ème.


Et vu qu'il peut toujours y avoir des problèmes techniques, comment Hervé peut-il se débrouiller si son GPS principal ne fonctionne plus et que même son GPS de secours ne répond plus présent ?


Heureusement, Hervé a suivi un cours de navigation astronomique organisé par la Classe Mini anglaise (merci encore à Ian McKay ). En effet, il est obligatoire pour chaque Mini d’avoir à bord un sextant et des tables de navigation permettant de calculer sa position.

Le sextant devrait donc lui permettre d’avoir une position relativement précise de sa latitude (position par rapport au Nord) en faisant une méridienne de soleil. Il pourra également connaître sa longitude (position sur l’échelle Est-Ouest) grâce à sa montre en calculant la différence de temps entre le moment où le soleil est à son zénith localement et l’heure où il est à son zénith à Greewich (donné par les tables de navigation).


Mais imaginons maintenant qu’Hervé perde aussi son sextant. Y-a-t-il une solution pour qu’il puisse tout de même rejoindre Salvador de Bahia ? Lors du cours de navigation astronomique, il y avait une partie intitulée : navigation astronomique de secours. Hervé y a appris par exemple comment mesurer l’angle entre l’horizon et l’étoile polaire sans sextant et comment cet angle représente approximativement la latitude du bateau. De plus, lorsqu’il ne verra plus l’étoile polaire, cela signifiera qu’il sera dans l’hémisphère sud, il ne lui resterait alors plus qu’à naviguer plein ouest en se fiant au soleil et il devrait atteindre les côtes brésiliennes. Un peu rudimentaire certes, mais mieux que rien.


Enfin, malgré leur aspect pratique, souhaitons surtout que toutes ces bonnes vieilles méthodes ne seront pas utiles à Hervé ! Et qu'à l'aide de son GPS il puisse déterminer exactement le passage de l'équateur afin de sabler la bouteille de champagne que son papa lui a offerte à Lanzarote.